dimanche 20 mars 2016

La Note très bleue du grand Jazz - Le label BLUE NOTE - Album : Blue Note Festival '96


Une fois n'est pas coutume. Je vais m'attarder sur ce qu'on appelle un label.
Un des labels les plus connu pour la musique jazz a permis de découvrir bien des aspects de ce genre et cela depuis des décennies est le label Blue Note.
Il a traversé les âges (en 2014 il fêtait d'ailleurs ses 75 ans !)

L’histoire de Blue Note Records, c’est d’abord celle d’Alfred Lion, juif allemand, ayant émigré aux Etats-Unis lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale, au moment de ses 18 ans, pour rejoindre New York, « la source du jazz ». Plus jeune, Alfred Lion était déjà un passionné de musique : à l’âge de sept ans il se cachait derrière des orchestres de swing pour se trouver au cœur des percussions. Lorsqu’il arrive sur le continent américain, il s’associe à l’écrivain Max Margulis, qui finança le label à ses débuts en 1939, mais qui le quitta au cours des années 1940. C’est alors Francis Wolff, photographe, et ami allemand d’Alfred Lion, qui rejoint l’aventure Blue Note pour les années à venir.

D’un côté, Alfred Lion s’occupait de sélectionner les artistes. De l’autre, Francis Wolff réalisait les photographies des musiciens qui passaient en studio pour les pochettes de disques. Les deux amis furent rejoints par le graphiste Reid Miles à partir de 1956, qui contribua également à fixer l'identité visuelle de Blue Note.

Rudy Van Gelder (à gauche)
De 1952 à la fin des années 1970, c’est l’ingénieur de son Rudy Van Gelder qui enregistra presque tous les albums du label. (il est considéré comme l'un des plus grands ingénieurs du son de l'histoire de la musique et fait figure de légende des enregistrements de jazz)

Blue Note a enregistré presque tous les jazzmen importants de l'après-guerre, et notamment plusieurs « classiques » de Clifford Brown, Miles Davis, Lou Donaldson, Dexter Gordon, Johnny Griffin, Herbie Hancock, Freddie Hubbard, Grant Green, Jay Jay Johnson, Jackie McLean, Thelonious Monk, Lee Morgan, Bud Powell, Max Roach, Sonny Rollins ou Wayne Shorter.


Dans les années 1950 et 1960, le label avait comme particularité de financer les répétitions des musiciens avant les enregistrements. Cela explique en partie la richesse de son catalogue, et le caractère distinctif de ce que l’on nomme le « son Blue Note ».

Le label connaît quelques difficultés au début des années 70, avec la retraite d’Alfred Lion en 1967 et le décès de Francis Wolff en 1971. Ilest dissout en 1981, mais réssuscité en 1984, lorsque Bruce Lundvall en reprend les rennes et confie le travail de réédition des archives à Michael Cuscuna. Dans la seconde moitié des années 1980, d'anciens artistes reviennent chez Blue Note, et de jeunes artistes prometteurs rejoignent le label, ce qui relance ses activités.

Les artistes français ont également fini par être représentés dans le catalogue Blue Note, notamment Claude Nougaro, à l'occasion de son disque posthume La Note Bleue, sorti en septembre 2004.

Bien des collectionneurs sont à la recherche des disques Blue Note originaux qui valent parfois une fortune.


Illustrons cette thématique par une compilation reprise sur le disque "Blue Note Festival" sorti en 1996. Il nous permettra de découvrir la diversité des genres (toujours jazz, bien sûr) promue par le label.


Vous pouvez télécharger ce disque en entier (320Kbps-140Mb) en suivant ce lien.



Titre 1 : Cassandra Wilson - Love is Blindness



Titre 2 : Charlie Hunter - Ashby Man



Titre 3 : Bobby McFerrin - Friends

dimanche 13 mars 2016

Un duo à couper le souffle - Michel Petrucciani et Eddie Louiss - Album: Conférence de Presse


Michel Petrucciani né en 1962 et malheureusement décédé en 1999 est un pianiste hors pair qui à pu atteindre le sommet de l'art pianistique. Son jeu est fabuleux de dextérité, de finesse et de sensibilité. Je vous invite à découvrir sa discographie.




Eddy Louiss (1941-2015), De père trompettiste, il a étudié lui-même la trompette et le piano avant de passer à l'orgue. Il fait ses armes dans les clubs parisiens et participe à l'aventure des célèbres Double Six, groupe vocal fondé par Mimi Perrin. Talentueux, il jouera et enregistrera avec la crème des jazzmen américains (Johnny Griffin, Art Taylor, Dizzy Gillespie, Stan Getz avec qui il a tourné un an, Kenny Clarke...). Coté français la liste est longue, on pense à ses duos avec Michel Petrucciani et Richard Galliano, ses sessions folles avec Bernard Lubat, Jean-Luc Ponty, André Minvielle, René Thomas... Eddy Louiss fût bien sûr le musicien attitré de Claude Nougaro pendant treize ans (entre 1964 et 1977), mais aussi de Jane Birkin, Henri Salvador, Barbara, Serge Gainsbourg, Jacques Higelin et bien d'autres.


Bref, Deux géants au sommet de leur art à déguster sans modération.
En juin 1994, Eddy Louiss retrouve son ami Michel Petrucciani, fan de l'organiste depuis sa jeunesse, pour trois chaudes soirées au Petit Journal Montparnasse, club où ils s'étaient produits pour la première fois en duo un beau soir d'août 1988. Entre le nonchalant ogre de l'orgue et le petit poucet du piano, la rencontre est somptueuse et donnera jour à un double album Dreyfus Jazz intitulé  "Conférence de presse" dans lequel Eddy et Michel ont su hisser l'art de la conversation à son plus haut degré d'incandescence.

Je l'ai réécouté pour le xième fois et toujours j'en ai mal à la cheville et au pied tant je battais la mesure en ayant des frissons de plaisir. On est tranporté dans l'ambiance live du public enthousiaste qui suit la musique avec passion on a l'impression d'y être.
Autant le dire, cet album figure parmis mes préférés. C'est un avis personnel. Je ne peux que vous encourager à écouter cet album en entier, car pas un morceau ne déçoit. Attention, toutefois, jeu complexe au piano, tempo structuré mais c'est du jazz, ne l'oubliez pas !


Vous pouvez télécharger ce DOUBLE album en entier (320Kbps- 140+133MB) en suivant ce lien pour le CD1 et ce lien  pour le CD2.

"Caraibes"



CD2 - titre 1 - Autumn Leave



dimanche 6 mars 2016

Un prodigieux saxophoniste (C'est pas moi qui le dit...) - Joshua Redman - Album Mood Swing

Décrété jeune prodige du saxophone à l’unanimité lors de la sortie de son premier album en 1993 (Wish) , (J'ai déjà eu l'occasion de parler de ce saxophoniste et de cet album dans un post précédent.) Joshua Redman a parcouru plusieurs sommets de son art. Il nous a fait explorer des variantes du jazz et n'a jamais eu peur de s'aventurer dans des sonorités parfois dérangeantes.
De l’étudiant de Harvard qui décide finalement de suivre la même voie que son saxophoniste de père (Dewey Redman) au musicien salué par toute la critique américaine comme l’une des                                                                                          figures vitales du jazz d’aujourd’hui, il a fait un                                                                                      parcours éclatant.

 Mood Swing (1994) 'est sans doute le meilleur album de Joshua Redman, du moins le considère-je comme tel!
Ténor du saxophone il est accompagné dans cet album de talents comme le pianiste Brad Mehldau, le batteur Brian Blade et le contrebassiste Christian McBride. C'est d'ailleurs dans ce son d'ensemble, cette cohésion, que réside l'essentiel de la réussite artistique de l'album Mood swing. Entre des ballades finement jouées et quelques passages plus envolés qui nous rappelleront qu'on est bien ici dans du vrai jazz et pas du "Marshmallow" .....des sautes d'humeur quoi !


Vous pouvez télécharger cet album en entier en suivant ce lien.
(320Kbs-151Mb)

Voici les quatre premiers titres qui vous donneront envie, je l'espère, d'aller plus loin.....

Titre 1 - Sweet Sorrow


Titre 2 - Chill



Titre 3 - Rejoice



Titre 4 - Faith



« Joshua Redman is a saxophonist of such intelligence and energy that you could probably place him in any musical setting, and he would find a way to make himself at home »
NEW YORK TIMES