mercredi 28 novembre 2012

New paths in Jazz - Les nouveaux chemins du Jazz

ESPERANZA SPALDING

Esperanza Spalding est une musicienne de "Fusion-Jazz". Elle est issue d'une éducation afro-américaine, galloise et espagnole. De cette richesse multiculturelle est né un style musical tout à fait particulier et lui a permis d'innover dans son genre.
Elle a remporté un "Grammy Award" en 2011 en tant que meilleure nouvelle artiste.
Son site est consultable via le lien suivant : http://www.esperanzaspalding.com/

Après de belles collaborations dans des albums signés Stanley Clarke, Christian Scott, Joe Lovano, Mike Stern, Lionel Loueke, Jack Dejohnette, etc... Elle signe sa première production à son nom, l' album JUNJO en 2005. Suivi en 2008 par l'album ESPERANZA, en 2010 l'album CHAMBER MUSIC SOCIETY.
Et en 2012 vient l'album phare que je vous présente ici: RADIO MUSIC SOCIETY.

Cet album est sa plus diversifiée et ambitieuse réalisation musicale. Douze titres, chacun illustré par une video (que l'on trouve évidemment sur le DVD du même nom) inspirée de l'histoire que raconte chaque morceau.
Du point de vue musical le but est quelque part de rendre hommage à la musique "respectant les critères pour passer à la radio". En effet, ses précédents albums ont été quelques peu plus difficile à appréhender par un large public.... Commençons par une reprise du titre de Michael Jackson , I Can't Help It.


Titre 6 :  I Can't Help It




Radio Song













samedi 24 novembre 2012

Concert mythique : Miles Davis (La Grande Halle - Paris 1991)

En 2009, j'ai eu la grande chance de pouvoir visiter l'extraordinaire exposition consacrée à Miles Davis, "Le Jazz face à sa légende, We Want Miles" qui se tenait au Musée de la Cité de la Musique à Paris.
A la fin de l'expo les visiteurs pouvaient assister sur écran au concert donné par Miles Davis à la Grande Halle de La Villette en juillet 1991. C'est là que j'ai découvert cette prestation. Je me suis évidemment empressé d'acheter le Dvd afin de le réécouter chez moi.
J'ai été comme envoûté par le rythme hypnotique qui vous tient et ne vous lâchent pas durant tout le concert.
Avec des pointures du jazz tels que Herbie Hancock, Wayne Shorter, Joe Zawinul, John Scofield, John McLaughlin, Kenny Garrett, Chick Corea et j'en passe et des meilleurs.  Vous ne savez plus où donner de l'oreille  !
Je vous en propose quelques extraits en apéritif plus bas.

Vous pouvez télécharger le DVD complet de ce concert en suivant ces liens . (Les quatre fichiers archives doivent être téléchargés. Décompressez la partie 1 et les autres suivront automatiquement pour ne faire qu'un seul fichier)  (3x180Mb+1x59Mb - Fichiers sur mega.co.nz)
PART1 - PART2 - PART3 - PART4

Ici, les images viennent accentuer et compléter la musique. Elles nous montre une véritable communion entre tous ceux qui sont sur scène. Tous participent à faire monter, petit à petit, le tempo, ponctué de duo, de solos et le public est entraîné à leur suite et ne peut s'échapper.

Ce concert reste très moderne et pourrait être joué aujourd'hui encore avec le même succès. C'est aussi une caractéristique du jazz : son intemporalité.

Toutefois, comme nous sommes ici sur un blog qui essaye de ne pas effaroucher son public, je dois vous avertir que les morceaux  présentent quelques accords peut-être un peu plus difficiles pour des oreilles non averties, mais rien de grave, je vous assure.

Vous pouvez voir cet enregistrement sur YouTube

Bonne écoute.


dimanche 18 novembre 2012

Revue d'album : Live - Randy Crawford et Joe Sample

Et si on se prenait un petit cocktail Soul-Jazz ?
Tout d'abord, faisons connaissance avec  Crawford.


Voici une chanteuse de jazz et de soul américaine née en 1952 en Georgie aux USA.
Dans les années 70 elle se fait un nom en chantant aux côtés de grands jazzmen comme George Benson ou Cannonball Adderley.
En 1979, elle s'est fait remarquer sur le tube planétaire des vétérans du R&B/jazz, les Crusaders avec le titre Street Life . Ce tube est devenu un classique du rare groove et du disco.




En 2006, elle enregistre un album en duo avec le pianiste avec qui elle tourne pour une série de concerts. Les enregistrements pris dans divers endroits au travers de l'Europe entre octobre et decembre 2008 , et ensuite mixés à Holywood, nous offrent l'album "Live"  .


"Live" est un album enivrant qui nous transporte dans un univers tantôt Jazz, tantôt Blues, parfois teinté de Gospel et d'influence R'n'B, Soul et Pop. Et donc il ratisse très large dans les goûts d'un public de tous bords.





Je vous invite à écouter la voix de Randy Crawford qui dès les premiers sons vous donne la chair de poule dans une version Live en 2006 de "Street Life".



jeudi 15 novembre 2012

Revue d'album : Lucky Southern - Rudy Linka

Je ne peux vous en vouloir de ne pas connaître ce guitariste tchèque, Rudi Linka.
Toutefois, maintenant que je vous en parle et que vous allez faire sa connaissance vous n'aurez plus aucune excuse.

Il est considéré comme l'un des dix meilleurs guitaristes de jazz au monde, appréciation que les lecteurs du prestigieux Down Beat Magazine lui ont attribuée en son temps.
Après avoir terminé ses études de guitare classique au conservatoire de Prague, il a émigré en Suède, où il séjourne six ans. Il décide alors en 1986, avec son épouse, de déménager définitivement à New York.
Il y suit des cours privés chez John Scofield, Jim Hall et John Abercrombie. Depuis 1989 il donne lui-même des cours de guitare.



Dans l'album "Lucky Southern" Rudy Linka est entouré justement de John Abercrombie et de John Scofield. (Kenny Wollesen à la batterie et Dan Fabricatore à la basse).


Voila un excellent album avec des accents blues, au tempo bien rythmé mais qui reste profondément jazz de par les improvisations; chaque morceau est habillé du savoir-faire de ces trois guitaristes au style différent mais qui, ici, se rejoignent pour nous donner un véritable petit bijou musical.

Vous pouvez télécharger cet album en entier (256Kbps-109Mb) en suivant ce lien.


Je n'ai pas vraiment trouvé une vidéo illustrant l'album sur YouTube avec une bonne qualité sonore. Qualité sonore que j'exige avant de l'insérer dans mon blog. Je vous suggère d'aller sur MySpace voir le présentation de Rudy Linka avec la possibilité de voir quelques vidéos et d'écouter quelques morceaux de sa musique. le lien : MySpaceRudyLinka



mercredi 14 novembre 2012

Critiques sur les critiques et quelques conseils d'orientations.

Conseiller l'écoute d'un disque avec des mots est aussi difficile que de conseiller la lecture d'un livre avec des sons. En plus, les goûts et les couleurs.... soit.
Depuis les années que j'écoute du jazz j'ai constaté que certains morceaux que j'avais du mal à appréhender un temps me plaisaient bien maintenant. Réécouter plusieurs fois un morceau permet aussi d'en surprendre des aspects qui vous avaient échappés aux écoutes précédentes.
Et puis, il y a l'humeur du jour. Ce qu'on va apprécier aujourd'hui ne le sera peut-être pas autant demain.
J'essaye aussi de me faire conseiller pour l'écoute, voire l'achat de disques jazz, par l'entremise de magazines, de blogs spécialisés. Et, souvent, je suis frustré. Pourquoi? Parce qu'après avoir lu la critique d'un disque je ne sais toujours pas de quoi il s'agît ! Quel type de jazz? Est-il facile à l'écoute pour un profane? A qui peut-on associer le style? Aucune réponse. Souvent, la critique est un exercice de style littéraire avec des envolées poétiques décrivant par exemple une les plages de l'album comme "distillant de nouveaux arômes, révélant des sillons plus profonds". Ok, c'est joli, mais cela ne nous aide pas beaucoup dans notre choix.

En partant d’éléments objectifs de choix (quel style, facile, difficile à l'écoute, bruyant, calme) rien de tel que l'écoute préalable la plus complète possible.  Quelques morceaux en écoute ne révèle pas toujours l'esprit général de l'album dans sont entièreté. Pouvoir écouter une partie de chaque morceau de l'album est souvent d'un grand secours.

Pour une écoute préalable je vous conseille le site suivant.  La possibilité nous est donnée d'écouter les 30 premières seconds de chaque morceaux de l'album, ce qui , en général, est suffisant pour savoir de quoi il s'agît. On peut aussi y acheter des fichiers numériques des morceaux qui sont d'une grande qualités sonores:
le site : QOBUZ
Vous y trouverez les dernières nouveautés et un catalogue assez fourni. Pour les vrais mélomanes avec un bon convertisseur DAC entre leur PC et leur chaîne Hi-Fi, je vous conseille leur qualité Studio Master. Vous verrez , oserais-dire !

Prenons un exemple et profitons du moment pour introduire une nouveauté 2012 sur le label ECM.
C'est un album au jazz élaboré mais qui reste facile à l'écoute. Composé essentiellement de ballades ou de morceaux aux tempos agréables et très doux. Primé Choc Jazz dans Jazz Magazine du mois de novembre 2012.
La charmante Eliane Elias très présente au piano ,  son mari, Marc Johnson à la double-basse, Joey Baron à la batterie et Joe Lovano au tenor saxophone.

L'album dont on peut écouter les 30 premières secondes de chaque morceau sur le site Qobuz  :
 SWEPT AWAY (2012)





samedi 10 novembre 2012

Les grands standards : "My Funny Valentine"

Voilà un standard qui m'a toujours ravi.
Petit conseil, écouter le plusieurs fois pour bien vous imprégner du "feeling", de bien entendre les changements de ton, les variations qu'ils permettent. C'est le vrai standard dont on ne se lasse jamais.

Petit historique. 

Au départ il s'agit d'une composition américaine : Place au rythme (Babes in Arms) de 1937. 

Après avoir été enregistrée par Chet Baker en 1952, Frank Sinatra en 1953 , la chanson est devenue un standard de jazz populaire, apparaissant sur plus de 1 300 albums de plus de 600 artistes.
Oups ! Inutile d'essayer d'en faire le tour, vous vous lasseriez.....

My Funny Valentine est aussi très représentatif de ce qu'est le mouvement appelé le Cool Jazz.
Héritier direct du Bop des années 50, le Cool jazz est un mélange des tonalités Bop et Swing, caractérisé par sa douceur et sa légèreté, voire son côté "mondain".
D'abord surnommé "West Coast Jazz" en raison des nombreuses innovations venant de Los Angeles, le Cool jazz s'est développé à l'échelle nationale à la fin des années 50, avec une plus forte implication des musiciens et compositeurs de la côte Est.

Il faut évidemment commencer à écouter ce morceau interprété par Chet Baker. Je n'ai pas choisi la composition de 1952 qui est très belle mais aussi un peu trop sentimentale pour moi. Je le préfère dans une variation plus orchestrale et mûrie avec le temps, le voici donc en 1987 dans un concert qu'il donna à Tokyo. (la fin du  solo piano au milieu du morceau est coupée brutalement pour une question de longueur maximum dépassée par la vidéo (?)).




Ce serait très fâcheux de ne pas écouter la version de Miles Davis de 1956 sur l'album "Cookin' with The Miles Davis Quintet" , dans lequel il est entouré de John Coltrane, de Red Garland, de Paul Chambers et de"Philly" Joe Jones.








Passons à une version plus récente mais qui respecte toujours la trame originale, interprétée ici par Michelle Pfeiffer.(The Fabulous Baker Boys)







Enfin, pour terminer voici une version contemporaine de ce standard chantée par Chaka Khan


vous en trouverez des centaines d'autres sur les Cd jazz et sur YouTube....
BONNE ECOUTE !

dimanche 4 novembre 2012

Revue d'albums : guitaristes suite

Comme chaque mois, je reçois mon magazine de jazz  dans ma boîte aux lettres. http://www.jazzmagazine.com/
Ce mois la thématique est un Special Guitare! Ca tombe bien puisque j'avais commencé ,dans un post précédent, une revue la plus eclectique possible de guitaristes jazz d'aujourd'hui et d'hier.
Cela va me donner un alibi pour vous en proposer quelques autres.

Continuons donc notre approche.

Parlons d'abord d'Ulf Wakenius, né en 1958 près de Gothenburg en Suède. Par ses collaborations et ses différentes influences musicales il a touché un peu à toutes sortes de styles, ce qui en fait un musicien très ouvert  et qui offre ses sonorités très mélangées.


Dans son dernier album, "Vagabond" (2012) un subtil mélange de guitare acoustique, d'accordéon, de voix avec Youn Sun Na qui interprète merveilleusement le très célèbre "Message in a Bottle" nous offre un réel plaisir d'écoute du début à la fin. Cet album nous fait survoler l' Afrique du Nord, la Bretagne, Bagdad, il nous offre des psaumes nordiques et des danses amérindiennes.




Titre 3 : "Bretagne"

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Passons maintenant à un son bien plus électrique et entrons dans une fusion Jazz/Rock avec Mike Stern. Son dernier album, "All Over The Place" (2012) offre un panel hautement eclectique en terme de styles et de groove.













Titre 1 : "Half Way Home"

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Et enfin il m'est donné ici de faire d'une pierre trois coups, pourrait-on dire ! En effet,j'introduis Philippe Catherine, célèbre guitariste jazz belge qui va dans cette petite vidéo nous sa prestation
avec Philippe Aerts  dans l'émission Open Jazz , enregistrée au Festival Jazz sous les pommiers.





Bonne écoute!

jeudi 1 novembre 2012

Album phare : Kind of Blue - Miles Davis

L'album 'Kind Of Blue' est considéré comme un des plus célèbres albums de jazz de l'histoire.
Il fut enregistré en 1959 à New York.
Miles Davids, trumpet
Julian 'cannonball' Adderley, Alto Saxophone
John Coltrane, Tenor Saxophone
Wynton Kelly, Piano (sur Freddie Freeloader)
Bill Evans, Piano
Paul Chambers, Bass
Jimmy Cobb, Drums



"Ce disque est une œuvre à part, sans équivalent dans le monde de la musique (et de la culture en général): il est à la fois l’album de jazz le plus vendu de tous les temps, et le fer de lance d’une révolution artistique. Tout le monde adore «Kind of Blue», même ceux qui disent ne pas aimer le jazz. L’album est frais, romantique, mélancolique et merveilleusement mélodique."
(Extrait de "Pourquoi Kind of Blue de Miles Davis est si génial" de Fred Kaplan sur Slate.fr 17.10.2009).

Dans les années 50, Miles Davis commence à personnaliser ses instruments. A l’époque de l’enregistrement de cet album, il joue avec une trompette recouverte d’un vernis bleu-vert « kind of blue » (en anglais, « une sorte de bleu »), couleur qui prêtera son nom à l’album phare du jazzman.

Kind of Blue marque les débuts du jazz modal. Avec cet album, Miles Davis bouscule les usages. Pour chaque morceau, il a proposé un mode à ses musiciens sur lequel improviser. La parole est donnée aux solistes sans se soucier de la grille harmonique. Seul le choix du mode (un mode se compose d’une échelle mélodique dont le nombre de degrés et leur espacement varient selon la nature de chaque mode. Il existe de par le monde une multitude de modes aux profils très variés) guide l’interprète.
(Extrait du site "Médiathèque"  Cité de la Musique )

 Kind of Blue est composé de cinq titres, à savoir, "So What", "Freddie Freeloader", "Blue in Green", "All Blues", et "Flamenco Sketches".