samedi 24 juin 2017

Un bon moment de cool jazz avec Cal Tjader. Album Tjader plays Tjazz.


Cal Tjader (1925-1982), vibraphoniste, pianiste, batteur, bongoïste, compositeur et chef d'orchestre, ouf !.... A quatorze ans, il décide de devenir musicien de jazz et prend des leçons de batterie. Après son service militaire il va rencontrer Dave Brubeck et Paul Desmond. Il devient membre du trio, de 1949 à 1951.  Sa carrière continue et va virer ostensiblement vers la musique latino-américaine sans pour autant abandonner complètement le jazz. Une alternance esthétique qu'il pratiquera tout au long de sa carrière. Indubitablement, le plus fameux leader pas latino d'orchestre de jazz latino !


Tjader Plays Tjazz (1954)
La photographie de la pochette illustre bien le changement de cap pour cet album différent dans la discographie de Cal Tjader. Dépouillé de section rythmique qui fera sa marque de fabrique latine jazz, il se décide à explorer le jazz bebop et le jazz West Coast : dans la mouvance de ses contemporains et amis Dave Brubeck, Paul Desmond…

Vous pouvez télécharger cet album en entier (320kbps) en suivant ce lien.

Voici un album qui nous donne la une excellente image du jazz cool de cette décennie en or.
Je reviendrai à Cal Tjader pour rendre compte de son empreinte indélébile dans le latin jazz.

samedi 17 juin 2017

Chico le batteur West Coast : album Thoughts of... Chico Hamilton

Chico Hamilton (Foreststorn Hamilton) naît à Los Angeles en 1921 (décédé en novembre 2013). Il a pour frère l’acteur Bernie Hamilton (qui jouait dans la série Starsky et Hutch).
Hamilton a étudié à Los Angeles et a monté avec d’autres étudiants nommés Charles Mingus, Ernie Royal, Dexter Gordon ou Buddy Collette différents ensembles de jazz.
Très vite, il a joué avec Lionel Hampton, T-Bone Walker, Duke Ellington, Charlie Barnet, Nat King Cole, Sammy Davis Jr., Billie Holiday, Gerry Mulligan. Il s’est engagé par ailleurs avec Lena Horne comme batteur du Young Coast Prodigy avant de d’abandonner en 1955.
Hamilton est apparu dans le Film You’ll Never Get Rich (1941) comme musicien d’accompagnement de Fred Astaire.
Il a réalisé les arrangements et les compositions du film Road to Bali de Bing Crosby et Bob Hope.En 1955, il forme un quintet très original à Los Angeles comprenant un flutiste, un violoncelliste, une guitare, une contrebasse et une batterie. Ce quintet a été décrit comme l’un des ensembles les plus novateurs du Jazz West Coast. Il allait développer des
ensembles qui répèteraient cette répartition. Il continuera cette expérience jusqu’en 1961. Des musiciens aussi exceptionnels qu’Eric Dolphy ont participé à ce quintet.Hamilton s’est intéressé à la musique brésilienne, en particulier dans son album El chico paru chez Impulse! Records en 1965.
Il a développé un nouveau groupe avec Larry Coryell, Richard Davis et Arnie Lawrence en 1966. Il a enregistré The Dealer pour le label Impulse, qui est resté un de ses album les plus fameux.
Chico Hamilton a continué ses expériences avant-gardistes jusque dans les années quatre vingt- dix. Hamilton a joué au Montreux Jazz Festivals en 1972 et 1973. Il formé un groupe très important (les nouveaux « Players ») en 1975 avec Arthur Blythe, Steve Turre, Barry Finnerty et Abdulah Ibrahim. Ils ont tourné de 1976 à 1980. Leur production a été très abondante (ils ont enregistré en particulier pour Blue Note, Mercury, Nautilus ou encore Elektra).Il était professeur à la New School for jazz and Contemporary music de New York.

Parmi sa très prolifique discographie, j'ai choisi un album aux accents modernes, très tinté de blues, et surtout avec, sur trois de ses titres,  des invités de choix, tels que Larry Coryell, Joe Beck et Rodney Jones: Thoughts of....


Vous pouvez télécharger cet album en entier en suivant ce lien .




Abolument aucune vidéo sur YouTube ou Dailymotion pour cet album.
Je vous suggère donc de le trouver, le télécharger  et de l'écouter. Hautement conseillé !

Ecoutez l'album sur Deezer en suivant ce lien


Bonne écoute !



mardi 6 juin 2017

Celui qui aimait les accords et le son du big band : Gerald Wilson - album ' The Artist Selects'


Il y a un aspect du jazz qu'il ne faut pas délaisser. C'est le big band, la grande formation. Ce genre a eu son heure de gloire dans les années 30 à 50, avec le swing de Count Basie, Duke Ellington, etc

Ici je veux m'attarder à la forme renouvelée du genre avec Gerald Wilson. Trompettiste, chef d'orchestre, compositeur, arrangeur et enseignant Gerald Wilson (1918-2014) va prolonger la tradition du big band avec panache.
Sous l'influence de son épouse Josefina Villasenor, il s'intéressera souvent à la musique hispano-mexicaine. A partir des années 50 il sera un arrangeur recherché sur la Côte Ouest.

Il arrangera une soixantaine de morceaux pour Ray Charles, il       travaillera pour des artistes de variétés, pour le cinéma et latélévision. Il arrange et compose pour Duke Ellington, Dinah Washington, Nancy Wilson, Harry Belafonte, B.B. King ou Les McCann. 
Mais surtout il poursuit son oeuvre avec son propre big band, pour la marque Pacific aux côtés de Teddy Edwards, Joe Pass, Roy Ayers, Bobby Hutcherson, Groove Holmes, Carmell Jones, Bud Shank et Mel Lewis.



Blue Note a produit une série d'albums  nommés "The Artist Selects" dans lesquels les artistes eux-mêmes choisissents les morceaux qui y seront repris.  Il y a eu celui dédié à Gerald Wilson en 2005. Il choisit d'y inclure parmi d'autres un morceau qu'il a écrit pour son épouse, trois inspirés par ses filles. 

Du très bon big band... pas tonitruant, pas casse oreilles, comme je ne les aime pas.

Vous pouvez télécharger cet album en entier (320kbps) en suivant ce lien.


titre 1 "Blues for Yna Yna"



titre 12 "Lighthouse Blues"