Revue d'album : Neighbourhood - Manu Katché (2005)

Deux choses à retenir ici; la rythmique et la transcendance. La rythmique, parce Neighbourhood est un album de Manu Katché, et parce que Manu Katché est un batteur et pas n'importe lequel. La transcendance parce qu'il démontre les connections entre les genres.

Manu Katché a écrit toutes les compositions de cet album, elles sont linéaires et ne sortent pas trop d'un genre que tout un chacun peut écouter avec facilité. Les thèmes sont "minimaux". La pulsation rythmique est d'une importance centrale.


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Manu Katché est un batteur à multi-facettes. Il accompagne les plus grands des plus grands de la pop (Sting...)  mais lorsqu'il compose, et joue pour se faire plaisir, c'est avec des jazzmen  Ici, les thèmes sont très faciles d'accès, l'album se déroule lentement et d'une manière très douce.

Batteur hétéroclite, dites-vous? Il a joué aux côtés d'une multitude de chanteurs et musiciens hexagonaux : Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman, Bruno Grimaldi, Michel Jonasz, Catherine Lara, Daniel Lévi, Jeanne Mas, Sheila, Shirel, Laurent Voulzy... mais aussi et surtout, de renommée internationale dont, entre autres : Marcus Miller, Manu Dibango, Al Di Meola, les Bee Gees, Dire Straits, Julia Fordham, les Gipsy Kings, Jan Garbarek, Joe Satriani, Kami Lyle, Loreena McKennitt, Bruno Letort, Paul Young, Peter Gabriel, Stephan Eicher, Sting, Simple Minds, Tears for Fears, Tori Amos, Tracy Chapman, Youssou N'Dour, Joni Mitchell, Richard Wright, etc.

Premier morceau de l'album : November 99


dernier morceau - Rose



Présentation du 4eme'album de  Manu Katché sur le label ECM - Slowing The Tides

                                                      

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"La religion est devenue objet de guerres, la politique est un domaine corrompu. Dans ce climat, les musiciens doivent être des voix alternatives. Le musicien doit donner l'exemple et échapper au consumérisme ostentatoire. Surtout, les jazzmen, car le jazz est un art de la tolérance, de l'échange culturel, de l'intégration et du respect. Tandis qu'ailleurs, on continue à lutter contre le racisme, les Noirs et les blancs ont résolu ce problème dans le jazz" (Danilo Perez- Jazz News Avril 2014)

Revue d'album : Did You Feel That - Joe Sample and The Soul Committee (1994)

" I offer you a celebration! This music and band is inspired by the most motivating force I have ever experienced, and that is the unique music of the "American Soul". May the grooves be hard and sensitive, the melodies sing, and the emotion healing. "(Joe Sample).

Joe Sample - Piano et Keyboards/Steve Gadd, batterie/ Freddie Washington, basse/Arthur Adams, Guitare/Michael Landau, Guitare/Lenny Castro, percussions/Oscar Brashear, Trompette/Joel Peskin, Sax Tenor.


Voila du groove bien ponctué de cuivres et de percussions. Cette musique vous transporte et vous pouvez vous voir sur des routes de l'Ouest américain, ou encore à Los Angeles, de toutes façons aux Etats-Unis avec toute la symbolique Soul.
Jos Sample au piano est entouré d'un fameux groupe de musiciens qui vous empêche de vous arrêter de taper du pied.

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J'ai déjà eu l'occasion de vous présenter Joe Sample dans un post précédent pour sa collaboration (réitérée d'ailleurs) avec Randy Crawford pour un superbe album. (voir ici )
Pianiste, claviériste et compositeur de jazz américain né le 1er février 1939 à Houston, au Texas. Il joue du piano depuis ses 5 ans.
Membre fondateur des (Jazz) Crusaders en 1954, le pianiste Joe Sample passe allègrement des origines hard bop aux orientations cool et jazz funk du groupe au fil des décennies. Passé au piano électrique en plein mouvement fusion, il multiplie les séances du côté jazz, soul ou rock, collaborant notamment aux albums de Gene Ammons, Donald Byrd, Marvin Gaye, Joni Mitchell, Larry Carlton ou Steely Dan.

Voici deux plages de cet album que je vous conseille vivement....
Joe Sample And The Soul Committee - Mystery Child



Joe Sample and The Soul Committe - While It's Good
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D'autres aspects:
Joe Sample and the Crusaders en concert Live at Java Jazz Festival en  2008




Encore un Live un peu plus électrique,  pour un standard "Put You Where You Want It" avec Eric Clapton, Steve Gadd, Marcus Miller, David Sandborn.




Album similaire en 1996 - "Old Places, Old Faces" -  titre : Hippies On A Corner

Petit retour vers la première branche du jazz : le Blues

Le mot Jazz est apparu pour la première fois dans les colonnes du Herald Tribune, le 1er mai 1916 et était orthographié "Jass". Ce genre musical, qui était encore à découvrir, a fait depuis un très long chemin et reste d'une grande actualité dans ses branches les plus diverses. Il s'appelle maintenant Jazz.  La première grosse ramification de cet arbre musical a été le Blues.

Voici deux albums, pour brièvement illustrer le genre.

Le premier:"Freddie King is a Blue Master".
(L'album peut être téléchargé en entier (Qualité 320Kbps-89Mb) en suivant ce lien )

Le premier album de King 'Freddy King Sings' sort en 1961 et est suivi l'année suivante de 'Let's Hide Away' et un album instrumental 'Dance Away with Freddy King: Strictly Instrumental'. C'est sous le label Atlantic/Cotillion (fin 1968), qu'il va réaliser 'Freddie King is a Blues Masters' en 1969 et 'My Feeling for the Blues' en 1970. Il y a rupture après ces deux albums. Il enregistre trois albums au début des années 70 qui se vendent tous bien.  En 1974, il signe avec RSO Records (qui est aussi le label d'Eric Clapton), et réalise 'Burglar', produit et enregistré avec Clapton.

 
En 1976, il tourne aux Etats-Unis, en dépit d'une santé qui commence à décliner. Le 29 décembre 1976, à seulement 45 ans, King meurt d'un problème cardiaque.


Le deuxième sera un album de Marc Lelangue, (un belge), intitulé "Second Hand Roots".
(Lalbum peut être téléchargé en entier (Qualité 320Kbps-HQ-90Mb) en suivant ce lien )

Disque entièrement en solo guitare typique dans la tradition du blues .
Marc Lelangue dit " "La musique de blues est une expression individuelle. Il n'y a pas de chorale de blues par exemple. Avant cela, il y avait des spirituals, le gospel... où ils chantaient en nombre. Concernant mon disque, en fait, je fabrique des guitares et il y en a une que j'étais en train de faire que je voulais mettre sur un disque."

Marc Lelangue est né à Courtrai, en Flandre Occidentale.
En 1981, il "monte à la capitale" et découvre le blues par un disque de Big Billl Broonzy dont il apprend les chansons par coeur. Suivent des concerts solo en Wallonie et Bruxelles dans des endroits aussi inconnus que lui-même. Depuis, Marc Lelangue s'est fait connaître dans le monde du blues et se produit partout dans le monde.





"Same Old Blues" - Freddie King




Marc Lelangue Blues Band  - "Mind to Travel"



"Hoochie Coochie Man"

Revue d'album : "Relaxin' At Camarillo" - Joe Henderson (1979)

Après une trop longue période d'inactivité, pour laquelle je m'excuse, je peux enfin reprendre le fil de mes présentations musicales. J'espère qu'elles vous ont manquées, cela pourrait vouloir dire que je ne fais pas ce blog pour rien ?
Un petit mot d'encouragement dans les commentaires ou une remarque pour améliorer le contenu, ça fait toujours plaisir !

Puisqu'on est entré dans un jazz beaucoup plus jazz, attardons nous un peu sur le saxophoniste Joe Henderson.
Né en 1961 et décédé en 2001. De 1963 à 1968, il enregistre en sideman sur une trentaine d’albums du mythique label Blue Note. Il va nous produire toutes sortes de sons en allant du hard-bop au R&B en passant aussi par le latin, et aussi de l’Avant-garde jazz (que je n'illustrerai pas ici pour préserver vos "chastes" oreilles).

Fin des années 60, Henderson commence à expérimenter le jazz-funk fusion, le studio overdubbing et d'autres effets électroniques. Des albums comme Power to the People (1969), In Pursuit of Blackness (1971) et Black Narcissus (1976) reflètent, au sein de sa musique, une conscience politique et sociale croissante.
C'est surtout dans les années 80 qu'il se positionnera à l'avant scène du jazz toujours chez Blue Note et aux côtés d'un panel d'artistes beaucoup plus typés dans le genre.

Sortons cet album de sa pochette et glissons le dans le lecteur cd : "Relaxin' At Camarillo". C'est un de mes préférés. Diversifié musicalement, avec la participation de grands noms du jazz tels que Chick Corea au piano, Tony Williams ou Peter Erskine à la batterie, Richard Davis à la basse,.. Cinq titres, dont trois que "Y Todavia la Quiero," , le standard  "My One and Only Love," et le fameux "Relaxin' at Camarillo."de Charlie Parker beaucoup plus improvisé aux accents très hard-bop. Attention, pour ce dernier morceau, c'est du jazz. Le jeu est parfois compliqué pour un profane, il faut suivre le tempo batterie, taper du pieds et suivre les circonvolutions musicales....

Vous pouvez télécharger cet album en entier (320Kbps- HQ- 98Mb) en suivant ce lien

Y todavia la quiero - extrait de l'album Relaxin' At Camarillo

"My One and Only Love " extrait de l'album Relaxin' At Camarillo



Autres aspects de Joe Henderson:

Once I Loved - Montreux Jazz Festival


Album Canyon Lady (1975) - morceau du même nom


son plus moderne dans l'excellent album 'So Near, So Far" (1992)