Blog d'initiation à la culture jazz. Découverte de toutes les fusions et les ramifications Jazz afin d'en faciliter l'approche. Mais aussi du vrai, du pur jazz de qualité.
Mes appréciations, mes avis et mes critiques très personnelles sur toutes les facettes du Jazz.
Né à Detroit (Michigan), en 1931 dans une famille de musiciens, Kenny Burrell apprend à jouer de la guitare sur l’instrument d’un de ses trois frères. Excellent technicien et pur styliste dont l’art est fortement ancré dans le blues, Kenny Burrell, lorsqu’il s’installe à New York l’année suivante, est aussitôt sollicité pour de nombreuses séances d’enregistrements, notamment aux côtés du trompettiste Kenny Dorham, de l’organiste Jimmy Smith, des saxophonistes John Coltrane et Coleman Hawkins, ou du clarinettiste Benny Goodman, entre autres. Sa connaissance de toutes les formes et de tous les styles de guitare l’autorise à participer à de nombreux spectacles new-yorkais ; il se produit ainsi à plusieurs reprises en trio au Village Vanguard (célèbre club de jazz de la ville), ainsi que dans la plupart des grands festivals mondiaux, où il revient régulièrement. Il est également professeur d’histoire du jazz à l’université de Los Angeles.
L'album Midnight Blue sorti chez Blue Note en 1963, met particulièrement l'accent sur sa façon d'interpréter le blues. Pour moi un de ses meilleurs albums. Le titre de cet album correspond parfaitement bien à la musique.
La session d'enregistrement n'a pas fait appel à un pianiste. Cela ajoute à l'ambiance de détente qui transcende les sons trépidants de la session. Kenny Burrell joue l'improvisateur principal sur sa guitare semi-acoustique et le saxophoniste, Stanley Turrentine l'accompagne et produit d'excellents solos.
Courtney Pine né en 1964, est devenu l'un des principaux porte-drapeaux du jazz britannique des années 80 et, plus particulièrement, l'emblème d'une nouvelle génération de musiciens noirs d'origine antillaise basés à Londres qui ont choisi de jouer du bebop acoustique plutôt que de la fusion électrique.
En plus du saxophone, il joue également de la flûte, de la clarinette, du clavier, etc. Ses disques les plus récents ont marié le jazz à la musique électronique moderne britannique telle que le drum and bass le UK garage ainsi que la soul contemporaine.
BLACK NOTES FROM THE DEEP (Freestyle Records) est sorti en 2017, représente bien son grand intérêt pour la musique soul et gospel. Dans cet album il revient au saxophone ténor pour la première fois depuis dix ans et fait appel aux talents vocaux de la star britannique de la soul, Omar, dont le tube de 1992, There's Nothing Like This, a établi une signature sonore unique et immédiatement reconnaissable qui lui a valu depuis d'être acclamé par la critique et de collaborer avec des artistes comme Stevie Wonder, Erykah Badu, Carleen Anderson et Angie Stone. Ce projet très spécial réunit deux des meilleurs talents britanniques du jazz et de la soul, qui composent, enregistrent et interprètent ensemble de nouveaux morceaux originaux.
Comme mentionné précédemment, j'ai décidé d'ouvrir ce blog jazz aussi à la musique Soul. Donc, en intermittence avec le jazz, j'inclurai quelques monuments à (re) découvrir afin d'illustrer ce genre musical.
Soul est le terme générique, tout comme le jazz. Il se décompose en plusieurs sous-genres : Motown Sound, Stax Sound, Northern Soul, Disco, Philly Sound, Jazz Funk, High Energy, Brit funk. Bref, il y a du pain sur la planche!
Puisqu'il faut bien choisir, commençons par une illustration du Philly Sound, avec le très philadelphien group MFSB et leur album du même nom (MFSB) sorti en 1973. MFSB signifie « Mother Father Sister and Brother ».
Précurseurs du disco grâce à l’accentuation de la grosse caisse et du hit-hat, MFSB va se propulser au sommet des Charts grâce à un instrumental baptisé TSOP (The Sound Of Philadelphia) enregistré pendant le Printemps 1974.
Je crois que le plus connu des albums de ce groupe est "Love is the Message", sorti en 1975, mais j'ai choisi MFSB parce que c'est leur premier album en 1973. Il intègre plus une mixité musicale soul-funk avec des accents jazz et ne comporte pas encore un tempo plus disco qu'on pourra retrouver dans leurs futurs albums.
Le dernier morceau de ce disque (bonus track) est le premier succès de la formation, TSOP (The Sound of Philadelphia) , il deviendra également le titre le plus connu de MFSB grâce au succès de l'émission télévisée Soul Train dont il devient le générique.
TSOP , générique de la formidable émission "Soul Train", émission que je vous invite à découvrir sur Youtube, une vraie anthologie de la Soul Music et des danseurs qu'on envie tous !
"Les musiciens de jazz ont depuis toujours écouté la musique populaire des Noirs, comme le R&B, le soul et le funk, et se sont largement inspirés des ses pionniers, par exemple James Brown. Encore aujourd'hui, cette influence persiste, à la différence près que de nombreux jazmen des nouvelles générations ont grandi en écoutant du hip-hop et de l'electronica. Ces nouvelles influences sont audibles dans les oeuvres de musiciens tels que le trompettiste Roy Hargrove, le bassiste Derrick Hodge et le pianiste Robert Glasper, ce dernier ayant connu un succès monstre avec son group Robert Glasper Experiment.
Tous ces musiciens ont régulièrement collaboré avec des chanteurs soul et des rappeurs, qui leur ont pour leur part rendu la pareille en faisant des apparitions sur leurs albums. Ces liens avec la urban music permirent à Glasper et ses pairs de pénétrer le marché en jouant à la radio et, ainsi, de conquérir un auditoire élargi." (Extrait 3 Minutes pour comprendre - Les 50 concepts, styles et musiciens du Jazz, Dave Gelly - Le Courrier du Livre)
Robert Glasper, pianiste, né en 1978, d'origine texane, il est initié et formé à l'instrument par sa mère, chanteuse de gospel et de blues.
Ce jazzman qui adore le rap et côtoie Bilal, Mos Def, Jay-Z ou Kanye West s'émancipe en 2004 avec l'album Mood puis signe avec le label Blue Note où il va produire une série d'albums très intéressants parce que atypiqueS et totalement innovateurS.
En 2009 l'album "Double Booked" présenté ici, est un mélange d'improvisations et de spoken word.
L'album commence de façon assez détendue, Glasper joue des riffs de jazz plus classiques avec un trio de jazz acoustique. Il y a beaucoup d'improvisation, mais le tout est soutenu par de riches intonations.
La deuxième partie, préfacée par un bref message sur le répondeur, est beaucoup plus expérimentale. Glasper se montre ici plus électrique et il y a des éléments de hip hop (Mos Def chante sur "4eva").